Quel avenir pour Mayotte ?

Mayotte doit se doter d’un projet qui tient compte de ses spécificités.

Il faudrait promouvoir un projet endogène, des secteurs d’activités qui révéleraient une identité mahoraise :

Peut être serait il intéressant que les mahorais se concentrent vers une autosuffisance en produits maraîchers, fruitiers et en élevage .Et ce par une multitude de petits artisans afin d’éviter que de grosses entreprises ne détiennent le monopole ouvrant ainsi la porte aux prix élevés.

Les exportations traditionnelles pourraient faire peau neuve, je pense à la vanille, l’Ylang ylang, mais pourquoi pas le café, le poivre et autres épices cultivés sur le territoire, des produits de qualité qui nécessite un savoir faire existant .Il faut les sauvegarder.

Au vu de l’accroissement démographique galopant, la construction de milliers de logements est une nécessité en utilisant les matériaux locaux par une usine de fabrication locale, de ces mêmes matériaux.

Le tourisme, avec la population locale formée et un petit coup de pouce « solidaire » de air austral qui détient le monopole et assassine ses clients, ou mieux, la mise en place d’une concurrence des compagnies aériennes.

L’aquaculture et la pêche (qui longtemps, ont été des activités traditionnelles permettant la subsistance de la population) ; condamnée la pêche, car les barques traditionnelles, les pirogues à balanciers ne sont pas aux normes…..elles ont pourtant été utilisées pendant des siècles…..

Ah nos énarques, Que du bonheur !!

Je ne prétends pas que c’est sécuritaire, mais alors, levons les obstacles administratifs: les aides financières sont accordées selon des procédures  trop complexes et persiste un  manque de clarté évident.

Idem pour l’agriculture, la mise aux normes  tue les petits producteurs traditionnels, comme elle a tué les petits producteurs en métropole, mais l’on persiste et signe une législation inadaptées…..conséquence, les mahorais dépendront de l’aide sociale et les mauvaises langues diront  « ils sont fainéants ces mahorais ! »

Doit on paupériser des dizaines de milliers de personnes pour la seule satisfaction d’appliquer une réglementation inadaptée et rédigée par des personnes urbaines, otages de multinationales qui gèrent la planète ?  

Afin d’y faire face, il faudrait développer des dispositifs de micro projets, des alternatives.

Il faudrait également favoriser le développement des entreprises en supprimant les situations de monopole et favoriser les entreprises locales .Et pourquoi pas créer une zone franche ? Et pourquoi ne pas travailler en partenariat avec le reste des Comores ?

La sauvegarde de l’environnement peut également générer des emplois :

Gestions et protection de l’environnement, gestion et valorisation des déchets, assainissement des eaux usées. Mayotte est le département français où le nombre d’heures d’ensoleillement est le plus élevé ; la pose de panneaux photovoltaïques pourrait diminuer les hydrocarbures importés et se rapprocher de l’autonomie énergétique.

Une autre chose importante : les décisions sont prises à Paris ….chaque haut fonctionnaire, une fois en place, s’évertue, sans aucun soucis de cohésion, à faire autrement que son prédécesseur, au détriment d’un projet d’ensemble. Il faut impliquer la population, ses élus et leur donner les moyens politiques et financiers pour mettre en œuvre un projet au bénéfice des mahorais…..avec cependant un contrôle financier afin d’éviter les dérives de corruption.

Là , je me suis lâchée , ça fait du bien!